Encadrement :

Guillaume, François, Yves

Participants :

• Florent
• Jonathan
• Julien
• Léa
• Rémy
• Tom

Massif :

Mont Blanc

Samedi, 7 juin 2025

C’est au magasin Sanglard que ce séjour commence, où nous pouvons récupérer chaussures d’alpinisme et vêtements goretex pour ceux qui aurait fait le choix d’en louer.
Puis c’est à l’hotel, à l’abri car il pleut, que nous continuons la soirée : Distribution du matériel de prêt, piolets, crampons, harnais, casque, Thermos, avant de parler de la semaine à venir et des trois premières journées de préparation.

Dimanche, 8 juin 2025

Le temps s’améliore doucement ce matin, comme prévu. Il est tôt en saison et les remontées mécaniques du col de Balme ne fonctionnent pas. Nous partons donc à pied du village du Tour, par l’itinéraire dit "de la moraine". Ceci dit en venant du Col de Balme de raides pentes sont encore enneigées et il aurait sans doute été impossible de monter par les remontées et le sentier habituel en raison du danger.
Au glacier nous trouvons malgré le début de la saison et la neige encore présente pas mal de glace apparente, et cela est parfait pour notre école de glace !
Après un bon pique-nique, nous mettons les harnais, guêtres, casques, crampons et partons encordés avec le piolet à la main sur le glacier du Tour.
Corde longue, corde courte, cramponnée toutes pointes ou frontal avec les pointes avant, c’est le régal !
Après quelques informations techniques sur le rappel, les techniques d’abalakovs et d’Escaper, nous terminons la journée avec un peu d’escalade rocheuse pour atteindre le refuge Albert 1° : première étape réussie !

Lundi, 9 juin 2025

Il faut se mettre dans le rythme de la haute montagne : petit déjeuner à 4 heures ce matin, pour un départ à 4 heures 45. Tout se passe bien, le ciel est clair, le regel est excellent et la neige porte bien, c’est idéal. Nous profitons de ces bonnes conditions pour faire une variante hors des traces usuelles en longeant le pied de la face nord du Chardonnet pour gravir la Petite Fourche.
C’est un sommet de 3500 mètres sur la frontière Franco-Suisse, avec en cette période une raide pente de neige dure sans marche qui permet de tester ses capacités après l’école de glace de la veille.
Nous revenons ensuite au Col Blanc pour franchir la corniche par un passage inhabituel, en moulinette pour le groupe, afin de gagner le plateau de Trient, magnifique glacier !
Direction la cabane de Trient, pour laquelle nous devons remonter à la fin. Un peu d’escalade n’est pas à oublier pour éviter de prendre le chemin classique, et à 11 heures nous sommes au refuge : belle performance !
La récompense est un copieux Rösti, plat typique suisse, avant la sieste.
La journée se termine en apprenant efficacement des noeuds d’alpinistes, avant le bon repas servi par notre gardien de refuge Olivier.

Mardi, 10 juin 2025

Nous ne perdons pas les bonnes habitudes ce matin : réveil matinal, petit déjeuner à 4 heures, et à 4 heures 40 nous sommes partis : fabuleux.
Le glacier s remonte de nuit mais très vite le jour apparait car nous sommes en juin. Le lever du soleil en montant au pied de l’aiguille du Tour est simplement magique.
Les bonnes conditions de ce début de saison permettent de monter par le couloir de neige entre les deux sommets de l’aiguille du Tour, et de faire donc le sommet en traversée en descendant par la voie normale. A 6 heures 45 tout le monde est au sommet, encore un bel horaire qui témoigne de la bonne forme du groupe.
Pour rentrer nous sortons encore des sentiers battus en faisant le Tour de l’Aiguille, par la fenêtre du Pissoir puis le Col du Midi des Grands, afin de retrouver le refuge Albert 1°.
La descente de la moraine n’est pas la meilleure partie de la journée, mais un bon repas de midi à la crémerie du Moulin nous fait oublier cela, avant de retrouver l’hotel.

Après un bon repos, le briefing pour la suite est vite effectué : il fait beau, le groupe est bien préparé, nous allons tous gravir le Mont Blanc pour les trois jours qui restent.

Mercredi, 11 juin 2025

Ce matin nous retrouvons François qui sera le troisième guide de l’ascension, car pour le Mont Blanc un guide encadre deux personnes, alors que nous étions un guide pour trois personnes à la préparation, Yves et Guillaume.

Encore la magie du début de saison, le tramway du Mont Blanc est fermé, et le téléphérique de Bellevue diffère son ouverture pour cause de maintenance de dernière minute...
Nous allons donc au village de Bionnassay profiter des services d’un taxi 4x4 pour monter à Bellevue ou va débuter une montée au refuge de Tête Rousse plus longue qu’à l’accoutumée.

Il faut monter au Col du Mont Lachat, puis au Nid d’Aigle où les travaux d’allongement d cela voie ferrée sont en cours. Puis suivre alors l’itinéraire habituel jusqu’au refuge de Tête Rousse, soit 1400 mètres de dénivelée positive.

il va falloir profiter au maximum d’une nuit qui est toujours difficile la veille d’une tentative au Mont Blanc !

Jeudi, 12 juin 2025

Le rythme est prit : petit déjeuner à 4 heures qui va nous mettre en forme.
Au tout petit jour nous partons, encordés car il ya de la neige devant le refuge, en crampons. Le rangeons les bâtons à l’entrée du Couloir du Gouter, pour prendre le piolet. Une bonne trace traverse le couloir, en ascendance, la progression est rapide, la neige est dure et il fait froid.
Toute la montée de l’aiguille du Gouter s fait en crampons, et à 6 heures 30 nous sommes au refuge du Gouter. La rapidité du groupe nous fait même arriver avant l’heure du petit déjeuner, la salle n’ouvre qu’à 7 heures !
Nous nous déchaussons, et prenons donc un petit déjeuner, le second, au chaud, avant de continuer l’ascension.

Maintenant il n’y a plus que d cela neige. Nous laissons les casques au refuges, partons avec les bâtons pour monter au Dôme du Gouter que nous atteignons en 1 heure 15 : ça y est, nous voyons enfin ce Mont Blanc qui se cache des regards depuis hier matin derrière ses montagnes satellites.
Nous arrivons vite au refuge Vallot où nous laissons un ou deux bâtons selon les habitudes du guide.
C’est avec le piolet que nous continuons donc, avec la première bosse (la grande), la petite bosse, puis la mauvaise arête.
Ensuite nous trouvons "la crevasse", autant de passage qui jalonne notre montée étudiée il ya deux jours sur photos à l’hotel.
Nous longeons les rochers de la Tournette, puis ce n’est plus que de la neige partout jusqu’au sommet.
Cette dernière arête est magnifique, il n’y a plus rien de plus haute t nous arrivons tous ensemble au sommet pour fêter ce grand moment !

Une ascension se termine au refuge, et il faut rester vigilant dans la descente de l’arête des bosses. Bien penser à sa technique malgré la fatigue et l’euphorie.

Après le refuge Vallot cela devient plus tranquille et vers 15 heures nous sommes au refuge du Gouter.

Belle journée, belle réussite en somme !

Vendredi, 13 juin 2025

L’ascension n’est pas encore terminée. Il faut redescendre de l’Aiguille du Gouter. ce matin les conditions sont moins bonnes, le regel a été mauvais et la neige est molle. Les chutes de pierres sont à craindre.
C’est donc avec prudence que nous gagnons le refuge de Tête Rousse, pour le petit déjeuner, en étant partis à 5 heures 30 du refuge du Gouter.

La suite est maintenant plus tranquille, avec de belles glissades le long du glacier de Bionnassay.
Nous retrouvons le taxi à Bellevue, et c’est dans la joie et la bonne humeur que nous clôturons cette ascension par un somptueux repas à l’auberge de Bionnassay.

Il n’y a pas grand chose à rajouter, sinon que le Mont Blanc cela reste difficile, même avec de si belles conditions, idéales, et un groupe homogène et préparé que l’on ne peut que féliciter : Bravo à tous, une fois de plus !

Toutes les photos en haute définition : le Mont Blanc

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Vidéos :