Massif :
Oisans-Ecrins
Activité :
Alpinisme
Séjours associés :
Escalade Montagne Trilogie du Glacier Blanc - Arête des Cinéastes
Nos ascensions de la voie "Chromosome Y" au Campanile Stumpert dans le blog Alpes Aventure :
Pas d’ascensions à ce jour effectuées lors d’un séjour.
Le campanile Stumpert :
Le Campanile Stumpert est une petite aiguille sur une arête qui longe la rive droite de l’ancien glacier Jean Gauthier, au-dessus du refuge du Glacier Blanc, dans le massif des Ecrins sur la commune de Vallouise-Pelvoux. Cette arête se trouve à droite, en montant, du vallon de descente de l’arête des Cinéastes, pour ceux qui connaissent l’endroit.
Ce campanile, en référence aux campaniles italiens des Dolomites, a été ainsi dénommé par les ouvreurs de la voie "Chromosome Y" pour rendre hommage à Dominique Stumpert, guide en Vallouise au bureau des guides des Ecrins, qui a été un défricheur très actif de nouvelles voies en montagne dans cette vallée, et également à Ailefroide dés la fin des années 1980.
La voie "Chromosome Y" au Campanile Stumpert :
Chromosome Y ?? C’est une chanson d’un groupe punk français très populaire dans les années 1980. La chanson traite du thème de la peine de mort, et concomitamment de la nuance de jugement entre violence d’état et violence individuelle. Les deux étant bien sûr à proscrire, mais n’ayant pas le même traitement humain.
Approche :
Du refuge du Glacier Blanc, emprunter le sentier du Col de Monetier. Ce sentier mène également vers l’arête des Cinéastes. Vers 2700 m, après environ 25 minutes de marche, quitter les entier des Cinéastes en montant sur une moraine à droite. On arrive sur un replat de blocs où le sentier se perds un peu (cairns), mais trés vite on retrouve une sente dans le vallon. Remonter un petit ressaut qui mène entre deux moraines, sur un nouveau replat à 2780 m d’altitude. Le sentier passe trés près d’un gros blocs formant un surplomb, et évite ce bloc par la gauche en montant. Depuis ce bloc, marcher environ 3 minutes avant de partir à gauche pour rejoindre une petite crete de moraine. Suivre alors cette moraine à la montée, et quand on arrive à hauteur de la base de l’éperon, traverser 50 mètres vers la gauche pour trouver le départ de la voie. Le départ se retrouve sur la base de l’éperon qui longe rive droite l’ancine glacier Jean gauthier, au point le plus bas. Le nom est marqué au pied, la voie débute dans un dièdre juste à gauche du fil de l’éperon.
45 à 50 minutes de marche depuis le refuge.
L’approche, si elle est déneigée, peut se faire en chaussures légère.
Si le terrain est enneigé, il faudra des crampons car le pied de l’éperon est raide. L’accès au rocher peut alors être rendu problématique par la roture (espace entre le névé et le rocher, plus ou moins large et profond.
Le soleil arrive vers 10 heures en juin, 10 heures 30 vers le 15 août. Le premier diedre reste à l’ombre jusqu’enfin d’après midi en été. La face est exposée sud-ouest, et le soleil est caché par la crête du Pic Jean Gauthier.
La voie :
Elle se décompose en trois ressauts : 1° ressaut, 2° ressaut, édifice terminal (Baptisé « Campanile Stumpert »).
Tous les relais se font sur des emplacements confortables, et sont équipés de deux goujons de 10 mm. Les longueurs sont courtes, évitant ainsi le tirage et permettant la plupart du temps aux membres de la cordée de se voir. Le rocher demande des précautions : terrain montagne. Le passage de cordées devrait améliorer cet aspect. Si vous êtes seuls, n’hésitez pas à balancer tout ce qui bouge en bas. Assurez vous qu’il n’y a personne et faites vous plaisir ! Les entier qui monte au Col de Monetier, et donc vers les Agneaux, ne se trouve pas sous la voie.
Cotations à confirmer !
L1 : Remonter le dièdre ou la dalle coté gauche (petit bloc coincé après quelques mètres dans le fond du dièdre, puis de raides fissures jusqu’à une bonne terrasse. 20 m, 5b.
L2 : Remonter une rampe avec grosse fissure vers la gauche, pûis sortir droit et vers la droite par un pas plus raide. Remonter un petit dièdre facile jusqu’au relais. 15 m, 5a.
L3 : Monter au-dessus du relais, puis légerement à gauche puis tout droit à nouveau. On trouve un piton. Continuer droit pour arriver sur des terrasses avec le relais. 30 m, 4a.
L4 : Partir à gauche, puis tout droit, et remonter une dalle raide à droite du fil d’une petite arête (rocher moyen, escalade exposé), pour atteindre le fil d’une arête aérienne (béquet). Se dresser sur l’arête et par un pas délicat se rétablir sur un pan incliné. Le relais se trouve sur le bloc au-dessus coté nord (à l’ombre). 40 m, 5b.
L5 : Monter en oblique à gauche (un piton) puis franchir l’arête pour repasser coté soleil. Franchir à droite un raide mur rouge athlétique, trouver un goujon à la sortie. Gagner le fil de l’arête au-dessus. 25 m, 5c.
L6 : Suivre l’arête, contourner un bloc à gauche, revenir ensuite à droite de celle-ci, trouver un piton et monter à l’arête. La suivre en contournant un gros bloc à droite. Descendre dans une petite breche (fin du premier ressaut). Monter quelques metres en face (un piton) jusqu’au relais 25 m, 3b.
L7 : Monter droit au dessus du relais, un peu fin, un piton, puis remonter une raide dalle rouge fissurée en rocher rugueux. Arrivé sur des terrasses, monter en oblique à gauche dans du terrain plus facile puis un petit pas mène à une terrasse avec le relais. 25 m, 5b.
L8 : Courte longueur, monter droit au-dessus du relais en tirant légèrement à droite, un goujon, puis un piton. Au niveau du piton, traverser à droite à l’horizontale, rocher moyen (béquet 2 mètres après le piton au-dessus de la tête),puis trouver 2 pitons, en descendant légèrement. Relais sur le fil de l’arête. 15 m, 4c.
L9 : Partir à droite du fil, après 4/5 mètres revenir à gauche (rocher moyen), puis franchir à nouveau le fil vers la droite au bout de 4 mètres et remonter des dalles pierreuses sur 15 mètres. Traverser à droite en ascendance une dalle plus nette (un piton), franchir une petite arête, continuer par la dalle suivante jusqu’au relais quelques mètres sous une arête crénelée. 35 m, 3c.
L10 : Ne pas monter à l’arête mais traverser à droite à l’horizontale sur 20 mètres en franchissant de petits éperons, rocher moyen (un bloc coincé pour passer une sangle derrière, 2 pitons). Au deuxième piton monter droit à l’arête et trouver le relais. 25 m, 3b.
L 11 : Courte jonction, descendre dans la brèche coté nord sur 4 mètres, et suivre une arête horizontale jusqu’au relais. 20 m, 3c à la descente.
L 12 : A gauche du relais monter dans une dalle blanche assez fine (un goujon) puis dans du rocher plus moyen (un piton). Franchir une petite arête et monter en face jusqu’au relais. 25 m, 5b.
L 13 :Partir du relais un peu à gauche, et après quelques mètres faciles en rocher moyen arriver au pied d’un mur clair et compact (un piton). Surmonter ce mur raide et technique (4 goujons) en sortant en haut à droite dans du rocher rouge pour atteindre le relais au sommet du Campanile (relais chainé pour le départ des rappels). 20 m, 6a.
La descente :
Elle se fait versant nord en trois rappels équipés de goujons reliés par une chaine. La descente suit un éperon rive gauche d’un couloir de pierraille (encombré neige raide en début de saison, orienté nord). Les relais sont bien protégés des chutes de pierres. Si le couloir est enneigé il est possible de mettre les crampons à chaque relais pour rejoindre le couloir. Il doit etre possible de
descendre dans le couloir enneigé en début de saison, mais c’est très raide. Il faut bien savoir cramponner.
Rappel 1 : 40 mètres, descendre droit dans le couloir puis remonter 5 mètres en restant sur le rappel, à pied, vers la droite facilement pour trouver la chaine suivante. Ne pas lutter en cherchant à rester à droite, descendre droit puis traverser à la fin.
Logique.
Rappel 2 : 35 mètres. Droit en dessous sur un petit éperon secondaire, puis finir de nouveau un peu à droite sur une terrasse 2 mètres sous l’arête du pilier coté nord.
Rappel 3 : 40 metres. Descendre droit sur l’éperon vers la base du couloir, le traverser à sa base (pile 40 metres) pour gagner le raide et inconfortable éboulis de descente. Cet éboulis est une pente de neige à 40° en début de saison à ne pas négliger : grosses chaussures, piolet et crampons. Chute interdite, c’est raide et long. Ceci doit être réservé aux alpinistes d’expérience.
Du bas des rappels, quand le terrain est sec, traverser l’éboulis en totalité pour trouver du terrain moins raide, descendre, puis revenir à gauche en descendant vers la base de la voie. 15 minutes pénibles. Un sentier devrait se former au fil des passages....
Cotation : D+ - II - P2+.
Cotation maximale en rocher : 6a
Horaire 6 heures à 7 heures du refuge-refuge depuis le refuge du Glacier Blanc.
Approche 50 minutes.
Escalade 3 à 4 heures.
Descente 1 heure jusqu’à’au pied de la voie.
Retour au refuge 30 minutes environ.
L’accès au refuge du Glacier Blanc depuis le Pré de Madame Carle demande environ deux heures.
Matériel nécessaire :
Deux brins de corde de 40 mètres du type "Opéra", "Cobra" ou "Sunup" de Beal sont suffisants.
2 sangles de 120 cm avec un mousqueton.
6 dégaines dont 4 à rallonge au moins.
2 cordelettes de relais avec mousquetons à vis.
Camalots (N° 0.1 à 2, en doublant les tailles du 0.5 au 1).
Matériel pour les rappels.
L’itinéraire demandera le matériel d’alpinisme en cas d’accès enneigé et surtout de descente enneigée : chaussures d’alpinisme, crampons, piolet.
L’itinéraire a été équipé à l’ouverture par Guillaume et François, guide Alpes Aventure, de deux goujons de 10 mm à chaque relais. Dans la voie, 14 pitons et 8 goujons de 10 mm, hors relais.
L’itinéraire a été ouvert du bas sans reconnaissance ni nettoyage préalable.
Première ascension du bas le 23 août 2024 par :
Guillaume CHRISTIAN
François LACOUR
Les goujons et plaquettes pour équiper les relais et les rappel de cette voie a été fourni par l’association Topos Cambon !
Un grand merci à l’association et à Sylvain Cambon.
https://voies-cambon.fr
Documents PDF :
Photos :
Vidéo :
Avertissement :
Ce topo et le contenu de cette page web décrivent un itinéraire d’alpinisme, ce n’est pas de la randonnée. Parcourir cet itinéraire demande des qualités d’alpinistes, la connaissance profonde et sure de techniques spécifiques à l’alpinisme, et l’acceptation des risques inhérents à cette activité. Il faudra avoir le matériel adéquat, qu’il soit en bon état, et il faudra savoir s’en servir.
Le matériel conseillé sur cette page pour l’ascension est indicatif : vous pouvez en prendre moins si votre niveau technique peut vous laisser penser que vous n’en avez pas besoin, et vous pouvez en prendre plus si vous jugez que vous pourriez en avoir besoin. Notre avis n’est qu’un conseil et n’est nullement une vérité indiscutable.
Les horaires mentionnés sont indicatifs et peuvent varier en fonction de vos capacités, votre forme et les conditions de la montagne.
L’itinéraire décrit peut être modifié par l’évolution des conditions et du terrain en haute montagne. Il faudra savoir interpréter les signes de la montagne pour décider ou non de tenter ou de poursuivre l’ascension si elle est engagée, et avoir la capacités de trouver l’itinéraire. Faire de l’alpinisme engage votre responsabilité et non pas les auteurs de ce descriptif. Le renoncement fait partie des qualités d’un alpiniste.