Haute Route Tour du Pic Jocelme - Les Rouies, 12 au 18 juin 2022

Guillaume Christian

Un tour sauvage et le plus souvent désert, dans des montagnes exigeantes, qui nous a offert de grandes journées d’alpinisme.

Encadrement :

Guillaume

Participants :

  • Florent
  • Laurent

Massif :

Oisans-Ecrins

Séjour associé :

Haute Route du Pic Jocelme - Les Rouies

dimanche, 12 juin 2022 :

Nous nous retrouvons à Vallouise pour rejoindre le bout de la route de la vallée de l’Onde, à Entre les Aygues. Montée ensuite au refuge des Bans sous la chaleur. Nous y sommes seuls, grand luxe, et Stéphane nous réserve un bel accueil ! Le séjour commence bien avec une fondue grande classe en comité restreint : quel charme ce petit refuge !

lundi, 13 juin 2022 :

Départ bien matinal, un peu avant 4 heures, ce matin , pour faire la traversée du Pas des Aupillous, qui est exposées plein est. Nous constatons vite que cette année l’enneigement est fort déficitaire, mais la traversée se passe bien malgré les zones de rochers moyens. La vue au sommet est toujours splendide, l’ambiance fort sauvage et la traversée pleine de caractère.
Nous rejoignons le refuge du Gioberney proche d eta belle cascade du voile de la mariée pour y passer la nuit et surtout profiter de cet accueil exceptionnel du Valgaudemar.

mardi, 14 juin 2022 :

La journée est moins engagée mais néanmoins bien remplie.
Nous commençons le matin par de l’escalade sur un bloc de 10 metres à peine, mais trés captivant, à 5 minutes du refuge. Et nous révisons les moulages, sauvetages en crevasses.
Après un bon repas au refuge du Gioberney c’est le départ de la montée au refuge du Pigeonnier, perchoir accueillant au coeur du cirque des Rouies-Bans.

mercredi, 15 juin 2022 :

La prévision météo était très très pessimiste. Et ce matin c’est pas si mal ! Nous partons donc vers les Rouies.

Nous serons seuls ou presque aujourd’hui, au moins au sommet. Une cordée détendue nous suit mais s’arrête vers 3200 mètres, et à la descente nous croisons un solitaire (presque) accompagné de son chien harnaché et prêt à être encordé !

Pas de pluie, pas trop de vent, c’était inespéré ! Belle ascension et bon repos au refuge.

jeudi, 16 juin 2022 :

Nous avions prévu le Col du Chardon aujourd’hui, avant de retrouver la vallée, mais c’est tellement sec que ce n’est pas la peine !
Nous faisons une ballade dans le vallon jusqu’à l’aiguille de la Vache, puis la descente nous mène au refuge du Gioberney où nous prenons un bon repas.
Il faut ensuite attendre patiemment que le soleil baisse pour monter au refuge de Chabournéou, il fait tellement chaud !
Départ donc à 16 heures pour monter au refuge de Chabournéou, et trouver ce petit lieu exotique, sa douche solaire chaude et sa terrasse ensoleillée.

vendredi, 17 juin 2022 :

Journée en aller retour, nous partons vers 3 heures 30 pour le Pic Jocelme. Le bon sentier devient plus caillouteux sur la fin dans les moraines du vieux glacier de Surette. Nous empruntons l’éperon rive gauche pour gagner le couloir de neige qui est sec dans le bas avant de rejoindre le plateau du sommet et enfin la belle cime du Pic Jocelme.

A la descente, ce sera l’éperon intégral c’est plus sur, le couloir est quand même bien raide !

Et nous retrouvons ce charmant petit refuge de Chabournéou pour une seconde nuit.

samedi, 18 juin 2022 :

Dernier jour, et pas des moindres il va nous falloir traverser le Col du Loup.
Le début est commun avec l’ascension du Pic Jocelme, puis nous gardons le cap vers le fond du Glacier de Surette et le Col du Loup.
Secheresse oblige le franchissement du col se fait par la gauche avec deux petites longueurs d’escalade facile dans le gneiss, puis une sérieuse traversée dans des schistes où il est bien préférable de garder les crampons !

La descente est du pur terrain "montagne-chamois-chasseurs", de couloir caillouteux en levé sans trace, en passant par les moraines, les barres rocheuses et le pentes d’herbe raides. Un concentré de terrain vierge dans des montagnes loin de tout, nous n’y serions pas déjà que l’on dirait que l’on se croit dans les Ecrins ! C’est le charme de ce massif : peu de sentiers, pas de routes dans les vallées d’altitude, pas de téléphérique. la nature et nous seuls.

Et nous retrouvons la vallée à notre point de départ à Entre les Aygues et sa petite buvette, au terme d’un sacré tour, pas facile, technique et physique, au pays de la varie montagne. Bravo à mes deux compagnons qui ont su gérer l’effort et la technicité.

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Vidéos :